avril 3, 2014

Qu’est ce qu’une Boucle de Réatroaction (Feedback Loop en anglais – FBL) et à quoi sert-elle ?

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feedback loop

Pour réussir une campagne emailing, une condition de taille est bien évidemment nécessaire : qu’elle soit délivrée en boîte de réception. Nous l’avions vu dans un article précédent, la réputation est un élément clé, déterminant pour une livraison des emails en inbox. Cette réputation dépend de plusieurs facteurs, dont un de taille : le taux de « plaintes », c’est à dire de clics sur « Signaler comme courrier indésirable ». Pour une campagne donnée et pour un FAI donné, ce taux se calcule de la manière suivante : Nombre de clics sur « Signaler comme courrier indésirable » / Nombre d’emails envoyés sur ce FAI pour cette campagne.
De manière générale, les FAI tolèrent un taux de plaintes inférieur à 0,1%. Au-delà, plus le taux de plaintes augmente, plus la réputation diminue.

Chaque FAI a sa propre politique de divulgation des plaintes, et utilise pour cela une « boucle de rétroaction » (« feedback loop » en anglais – FBL). Il s’agit d’un procédé technique informant un expéditeur de campagne emailing des plaintes générées par ses envois. On distingue 3 types de feedback loop.

Une boucle de rétroaction totalement transparente

Hotmail, Yahoo et AOL ont mis en place depuis plusieurs années des boucles de rétroaction complètes qui informent les expéditeurs du nombre de plaintes générées par chaque campagne, et même des adresses email qui ont généré ces plaintes. Chez Brevo, nous récupérons ces plaintes pour nos clients, nous désinscrivons les contacts en question, et alertons directement nos clients pour qui le taux de plaintes est trop élevé. Bien évidemment, nous partageons avec nos clients toutes les données que nous récupérons pour les aider à adopter des pratiques emailing plus pertinentes et ainsi améliorer leur réputation.

Rapport de plaintes

Il est également possible de consulter le détail des adresses email qui ont cliqué sur « Signaler comme courrier indésirable »:

Détail des plaintes

Une boucle de réatroaction agrégée par IP et par jour

Orange et SFR ont choisi une transparence intermédiaire, via l’association Signal Spam. Leur boucle de rétroaction agrège les plaintes enregistrées par IP par jour, mais n’informe pas des adresses email qui ont généré ces plaintes. Ceci permet de détecter les IP à partir desquelles des campagnes avec un taux de plaintes anormalement élevé sont envoyées, mais il n’est pas possible de désinscrire des listes de diffusion les contacts concernés. Il est important de noter que la boucle de rétraction d’Orange inclut entre autres les adresses @wanadoo.fr et SFR les adresses @sfr.fr, @neuf.fr, @cegetel.net.

L’accès aux feedbacks loops d’Orange et SFR est réservé aux adhérents Signal Spam et SNCD, ce qui est le cas de Brevo. Nos clients utilisant des IP dédiées peuvent consulter le nombre de plaintes générées par leurs envois chaque jour, à partir de leur page de gestion des IP dédiées :

Plaintes Orange & SFR

Une boucle de rétroaction agrégée par campagne

Une fois n’est pas coutume, Gmail  a choisi l’originalité en annonçant en février  dernier au MAAWG (Messaging Anti-Abuse Working Group) le lancement d’une boucle de rétroaction agrégée par campagne. Concrètement, Gmail indique le taux de plaintes généré par campagne mais ne livre pas les adresses email ayant généré ces plaintes. Ce type de FBL est certainement moins intéressant pour les routeurs, que les boucles d’Hotmail, Yahoo, et AOL. Mais, pour les éxpéditeurs qui envoient plusieurs campagnes par jour, utilisent plusieurs IP, ou des IP mutualisées, la FBL de Gmail sera plus utile que celles d’Orange et SFR.

Les boucles de rétroaction sont utiles à tous :

  • le destinataire peut y trouver un moyen de se « désinscrire » quand le lien de désinscription est caché ou en plusieurs étapes
  • l’annonceur est directement averti si ses campagnes sont considérées comme « non désirées » par leurs destinataires, et peut même parfois désinscrire systématiquement les personnes concernées
  • la plateforme de routage peut ainsi identifier les expéditeurs qui adoptent des pratiques emailing non respectueuses des destinataires
  • bien entendu les FAI qui identifient mieux les messages légitimes des illégitimes pour améliorer l’expérience des utilisateurs, et participent avec les routeurs à la lutte contre le spam

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